Le CODES 93 s’inscrit dans une démarche de promotion de la santé en référence à la Charte d’Ottawa, cosignée en 1986 par les représentants de plus de 50 pays, à l’occasion de la première conférence internationale de promotion et d’éducation pour la santé. La Charte définit la promotion de la santé comme un processus conférant aux individus et aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur santé et d’améliorer celle-ci.

La Charte identifie trois stratégies fondamentales

  • Sensibiliser à la santé pour créer les conditions essentielles à la santé ;
  • Conférer à tous les moyens de réaliser pleinement leur potentiel de santé ;
  • Servir de médiateur entre les différents intérêts présents dans la société en vue d’atteindre la santé.

La Charte comprend cinq axes d’intervention

  • Elaborer une politique saine ;
  • Créer des milieux favorables ;
  • Renforcer l’action communautaire ;
  • Acquérir des aptitudes individuelles ;
  • Réorienter les services de santé.

Les valeurs défendues par le CODES 93 sont celles de la promotion de la santé/éducation pour la santé. Le CODES 93 s’inscrit dans sept principes éthiques essentiels[1]

  • Approche globale et positive de la santé : la diversité des déterminants de la santé (génétiques, psychologiques, sociaux, culturels, économiques, politiques, géographiques et environnementaux) est reconnue et doit être prise en compte ;
  • Equité : l’éducation pour la santé doit être proposée à tous. Elle doit s’efforcer de ne pas augmenter les inégalités sociales de santé et, au mieux, contribuer à les réduire. Elle s’inscrit dans une perspective de justice sociale ;
  • Impartialité : chaque personne engagée dans une démarche d’éducation pour la santé doit être traitée dans le strict respect du principe de non-jugement, notamment quant à son identité culturelle, son mode de vie, son orientation sexuelle, son appartenance idéologique, ses croyances spirituelles, ses pratiques en santé et ses prises de risque ;
  • Justice sociale : l’égalité des droits et la solidarité collective sont à inscrire dans la démarche d’éducation pour la santé ;
  • Auto-détermination : la personne peut librement choisir d’entrer ou non dans une démarche d’éducation pour la santé. Elle peut la quitter quand elle le souhaite ;
  • Participation : l’intérêt des personnes – et de leur entourage – est pris en compte et les méthodes leur permettent d’être véritablement acteurs dans la démarche d’éducation pour la santé et non plus seulement « bénéficiaires ». Ainsi, la démarche éducative est centrée sur la personne et non sur la transmission de savoirs ou de compétences ; elle se construit avec la personne. Au niveau collectif, la participation directe et l’expression des usagers-citoyens doivent accroître le partage de la décision notamment en ce qui concerne le choix des valeurs et des enjeux prioritaires ;
  • Responsabilité partagée : la personne ne peut être tenue pour seule responsable ni de sa santé ni de ses comportements de santé.
[1] Référentiel de compétences en éducation pour la santé, mars 2013, INPES